Amoncelées sur le trottoir
Comme un tapis de larmes.
Et les mots, et les drapeaux,
En désordre, dérisoires.
Et quand on passe, le cœur se serre,
Le halo de deuil est épais.
Le pas des parisiens s'arrête,
Les visages se figent,
Les regards errent.
Nous n'étions pas là ce soir là,
Mais nous y étions tous.
Tous sidérés par l'horreur impensable,
Hébétés, meurtris, révoltés.
Révoltés que ce monde
Engendre encore la barbarie,
Et sans doute plus à venir.
Mais par où commencer, et comment résister?
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