Est-ce le froid qui donne l'air torve,
Qui tord les gueules façon méchant
Engoncé dans son manteau noir?
Où mon cerveau embrumé par la trop courte nuit?
Le train me fait peur ce matin.
Feu
Il est 20h, grande Arche,
Les cadres en costard se matent l’œil allumé
(ou bien est-ce mon œil?)
J'écoute Caetano, tanguant,
Le RER avance vers mon vendredi soir.
Les cadres en costard se matent l’œil allumé
(ou bien est-ce mon œil?)
J'écoute Caetano, tanguant,
Le RER avance vers mon vendredi soir.
En passant par les Groues
Froid sec et dur,
Paysages familiers, beaux et mélancoliques.
Des voies ferrées abandonnées, un jardin et ses roses volées à la Défense,
Une pomme abandonnée sur des planches entassées,
Des rues et des trottoirs de guingois, attendant quoi?
La vie qui vient, avant de s'en aller.
Paysages familiers, beaux et mélancoliques.
Des voies ferrées abandonnées, un jardin et ses roses volées à la Défense,
Une pomme abandonnée sur des planches entassées,
Des rues et des trottoirs de guingois, attendant quoi?
La vie qui vient, avant de s'en aller.
Darkness
Le train se noie sous la pluie dense d'octobre,
Le ciel est entre chien et loup,
Les lumières de la ville pointent petit à petit.
Les gouttes sur mon imper et mes pieds détrempés
Racontent à regret l'entrée tonitruante
Dans l'automne, et la fin de l'été.
Le ciel est entre chien et loup,
Les lumières de la ville pointent petit à petit.
Les gouttes sur mon imper et mes pieds détrempés
Racontent à regret l'entrée tonitruante
Dans l'automne, et la fin de l'été.
Saisie
Très grand et mince, la silhouette élégante,
Il monte l'escalier du train à deux étages,
Pour s'asseoir en face de moi.
Ses cheveux clairs et sa posture
Pourraient bien me tromper,
Et sa bouteille de vin
Volontiers m'enivrer ;
Mais le blouson de cuir, les bottes
Et le jean trop branché
Sont hélas sans appel !
C'est à peine un sosie.
Il monte l'escalier du train à deux étages,
Pour s'asseoir en face de moi.
Ses cheveux clairs et sa posture
Pourraient bien me tromper,
Et sa bouteille de vin
Volontiers m'enivrer ;
Mais le blouson de cuir, les bottes
Et le jean trop branché
Sont hélas sans appel !
C'est à peine un sosie.
Escapade
Mois de mars estival,
Le train chemine doucement.
Les forêts frémissantes des premières sèves,
Les vallons verdoyants au calme sidérant
Sont à peine coupés de poches habitées:
Joueurs de boule, courts de tennis, gares champêtres et pavillons.
De Versailles à Massy, le RER n'a rien d'express,
Et la Région s'oublie bien loin du Grand Paris.
Le train chemine doucement.
Les forêts frémissantes des premières sèves,
Les vallons verdoyants au calme sidérant
Sont à peine coupés de poches habitées:
Joueurs de boule, courts de tennis, gares champêtres et pavillons.
De Versailles à Massy, le RER n'a rien d'express,
Et la Région s'oublie bien loin du Grand Paris.
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