Paris, ancien dépôt Chapelle, septembre 2015






Paris, rue de Charonne, décembre 2015


Elles sont là, les fleurs et les bougies,
Amoncelées sur le trottoir
Comme un tapis de larmes.
Et les mots, et les drapeaux,
En désordre, dérisoires.

Et quand on passe, le cœur se serre,
Le halo de deuil est épais.
Le pas des parisiens s'arrête,
Les visages se figent,
Les regards errent.

Nous n'étions pas là ce soir là,
Mais nous y étions tous.
Tous sidérés par l'horreur impensable,
Hébétés, meurtris, révoltés.
Révoltés que ce monde
Engendre encore la barbarie,
Et sans doute plus à venir.

Mais par où commencer, et comment résister?


Paris, 15 novembre 2015


Désarroi, impuissance,
Tristesse pour tous les innocents,
Colère contre ce monde qui permet ÇA,
A nous Paris, la France,
Demain peut (encore) être meilleur !

Nuit

Nuit princière
Nuit de l'âme
Nuit de tous les possibles
Nuit de tous les drames
Versant obscur de l'homme
Qui pleure, éructe, rugit
Infinie poésie des ciels étoilés
La mer et la forêt étales
Effroi soudain irrépressible
Des profondeurs de soi
Homme animal terrible
Capable du meilleur
Et du pire.
Marseille, bain des dames, août 2015



Quelque part près de la porte de Charenton, Paris août 2015






Gare de Lyon, juin 2015



Toulouse, août 2014


Marseilleveyre, août 2014




La halle Freyssinet, Paris 13ème, avril 2015


Etretat, mars 2015






Forêt de Rambouillet, décembre 2014



Voyage d'hiver

Depuis la fenêtre, mollement assise sur le canapé,
L'herbe est blanchie par le givre,
La lumière vaillante pour un premier janvier.
La forêt, lavis vertical sans ses feuilles,
Laisse passer le bleu pâle du ciel.
Un vieux vinyle de Schubert craque
Et égrène sa mélancolie.
Le ventre est lourd, le coeur un peu gros
De cette année, passée dans la tempête,
Et de celle qui vient.

Soutenance

Oiseaux joyeux et légers
Assis sagement dans l'amphi
Pépiant discrètement, sourire aux lèvres.
Le diplôme approche,
La vie droit devant!