Joie

C'est un cri de moineau, il faut tendre l'oreille,
Un grondement tapi, enfermé dans sa cage,
Et qui frappe aux poumons.
J'veux sortir ! entend sa sœur la peur.
La peur qui contient tout
Et resserre le corps,
Comme un filet tendu, un plastique collant.

Mais la joie est plus forte, elle jaillit tout d'un coup,
Et transperce le cœur, et rayonne et réchauffe,
Et son faisceau bénit le voisinage.
Et puis elle s'éteint, laissant de son passage
La marque indélébile du feu libérateur.

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